La féminisation des Conseils d’Administration en marche…. mais il demeure un plafond de verre à vitrage multiple.
Votée et entrée en vigueur en janvier 2011, la loi Copé-Zimmermann pose le principe d’une proportion minimum de 40% de femmes parmi les membres des conseils d’administration et de surveillance à horizon 2017 pour les sociétés cotées et celles comptant au moins 500 salariés et réalisant un chiffre d’affaires annuel minimum de 50 millions d’euros, ainsi que pour les entreprises publiques, les établissements publics à caractère industriel et commercial et les établissements publics administratifs. A un an de l’échéance, où en sommes-nous et comment nous comparons-nous avec les autres pays européens ?
En France, la proportion moyenne de femmes dans les conseils des organisations visées par la loi s’élève en février 2016 à 28 %.
La moyenne pour le secteur privé est tiré par le haut par les entreprises du CAC 40 qui affichent à cette date 34 % de femmes dans leur Conseil (38.6 % post Assemblées Générales 2016 !) à comparer à 14,2 % pour les entreprises non cotées visées.
Par ailleurs, cette même proportion moyenne en Europe s’élève à 25 %…
La France, qui avait emboîté le pas à cinq nations pionnières (Norvège, Grèce, Slovénie, Espagne et Islande), se place ainsi au premier rang de l’Union Européenne en termes de féminisation des conseils d’administration. La parité n’est pas encore là, mais la mixité progresse fortement, ce qui est essentiel. Un bond de géant a été réalisé ! Ces évolutions permettent d’être optimistes. Mais, la vigilance doit être toujours de mise, notamment au vu du retard des entreprises plus petites pour lesquelles la culture de la mixité est encore généralement en devenir.
Par ailleurs, les inégalités hommes – femmes persistent, surtout dans les plus hauts niveaux de responsabilité, comme en témoigne le taux de féminisation des comités de direction des plus grandes entreprises cotées (12% pour le CAC 40 – 14% pour le secteur financier) et de leur « top 100 » (17,8% pour le CAC 40 – 24% pour le secteur financier). Les réseaux féminins qui prônent la mixité peuvent permettre de faire avancer les cultures, de fendiller ce plafond de verre et de construire ensemble un projet d’une entreprise ouverte en phase avec la société actuelle.
N’hésitez donc pas à participer à cette belle aventure et dynamiser avec nous cette culture de la mixité !