L’égalité est un principe fondateur de notre République. Elle existe pour contrebalancer un état naturel par construction inégalitaire : des forts et des faibles, des petits et des grands, des blonds et des bruns, des hommes et des femmes. Il faut une construction humaine, inébranlable et qui ressemble à un acte de foi laïc, pour établir un principe insoluble de notre République : l’égalité des droits. C’est de cela que procède l’égalité homme – femme. Tout simplement, de notre Constitution.
La parité, apparue récemment dans le paysage médiatique -Merci, Madame Zimmermann- est une construction politique. Là où le principe vient à échouer, à tout le moins à avancer trop lentement, il faut la volonté politique pour accélérer ce droit à l’égalité. Même si j’exècre les quotas, il faut bien reconnaître que les progrès faits dans les conseils d’administration français n’auraient pas été possibles sans cette loi de 2011. Pour autant, la féminisation des Comités exécutifs et Comités de direction patine encore beaucoup – faudra-t-il là aussi en passer par les quotas?
Principe constitutionnel et construction politique sont essentiels pour faire avancer le sujet de la femme dans la société. Mais ce que j’aime vraiment, c’est la mixité. Parce qu’elle ne stigmatise pas les différences mais au contraire les complémentarités. Parce que plutôt que combattre, elle inclut. Parce que, encore aujourd’hui, et j’espère pour longtemps, les meilleurs alliés des femmes sont les hommes. Parce que surtout, enfin, faudra-t-il là aussi en passer par les quotas?, nous fait grandir et nous bonifie.
Prôner la mixité, ce n’est pas affaiblir le projet, c’est construire ensemble. Plus que jamais nous en avons besoin.