Lors d’un petit déjeuner organisé juste avant le second confinement, les elles du Groupe BPCE ont eu le plaisir de rencontrer Laurent Mignon, le président du directoire du Groupe BPCE aux côtés de Nicole Etchegoinberry, la présidente du réseau des elles du groupe BPCE. Un échange sans tabous ni sans faux-semblants sur leur inépuisable combat en faveur de la mixité en entreprises.
« L’initiative des elles du Groupe BPCE est très importante, a entamé Laurent Mignon. La cause des femmes est non seulement profondément juste, mais elle est utile. Je crois beaucoup à la diversité en entreprise, à la pluralité des points de vue et à la variété des parcours. Les entreprises qui savent vraiment faire vivre la diversité sont plus performantes », explique Laurent Mignon, faisant un parallèle direct avec le Groupe BPCE, multiple et décentralisé.
« Mais ce n’est pas facile. Il ne faut pas se raconter d’histoires, poursuit-il. Parce que nous avons, hommes et femmes, des biais culturels très forts. Souvent – même si chacun dispose de sa personnalité, certaines femmes qui réussissent ont adopté des codes masculins. Or, on n’y arrivera pas en transformant des femmes en hommes. Les femmes doivent rester elles-mêmes, insiste-t-il. Ce que l’on recherche à des hauts niveaux de direction, ce sont avant tout des personnalités. Mais là encore, on attribue à la personnalité des dirigeants des codes masculins ou considérés comme tels. C’est une fausse représentation, historique, de ce qu’est un « patron ». Plus on arrive dans les instances de direction, plus on valorise des qualités d’autorité (que l’on impute aux hommes). Ce n’est pas absolument pas l’unique façon de diriger une entreprise », souligne Laurent Mignon, notant au passage l’effort collectif à mener pour lutter contre des résistances fortes mais souvent invisibles, sournoises.
Sous l’impulsion de Nicole Etchegoinberry, qui a rappelé qu’« il [était] fondamental de consacrer du temps à construire son projet professionnel », les invitées, féminines pour l’occasion, se sont toutes accordées sur l’importance d’anticiper sa carrière et d’être accompagnées par les ressources humaines mais aussi sur la nécessité de lever leurs propres freins.
Laurent Mignon, président du directoire du BPCE